samedi 14 février 2015

Coucher de soleil


Quand le jour s’enfuit
Pour laisser place à la nuit
Le soleil dans sa descente
Offre des couleurs flamboyantes.

Du bleu parfois azuré
Qu’il prend toute la journée
Le ciel s’embrase progressivement
Aux dernières lueurs du temps.

Cet instant nous invite chaleureusement
A méditer, prendre le temps
De remercier, sincères dans notre cœur
De vivre ce moment de bonheur.

La fin du jour arrive,
Après ces couleurs si vives
La lune vient prendre place
Au milieu des étoiles qu’elle embrasse.

Pendant ce feu d’artifice
Je m’abandonne comme un fils
Dans les bras rayonnant de sa mère,
Contemplant la chaleur du ciel, son père.

Cette vie se répète chaque soir,
Avec d’autres tons, la nature raconte son histoire,
Les couleurs et les paysages changeants,
Impermanente, la vie danse sans cesse en mouvement.

Entre lever et coucher du soleil,
La vie nous montre ses merveilles,
Toujours différentes dans ce temps si court,
Une nouvelle joie, qu’elle me procure toujours.

La nature a cette capacité,
Lorsqu’elle est observée, écoutée,
De porter la joie dans notre cœur
Par ces rencontres simples, emplies de chaleur.






















mercredi 11 février 2015

Lumière d’Aster !


Mais d’où vient cette lumière
De ton cœur qui rayonne
Comme une étoile dans l’univers
De te voir ainsi, j’en frissonne.

La magie en moi opère,
Car je perçois mon ignorance
De passer parfois un peu austère
A compter les pas pour tenir la distance.

La couleur de ton plumage
Abrite une chaleur magique,
Je m’abandonne volontiers au voyage
Sensoriel auquel tu m’invites.

Un instant emprunt de mystères
Que la nature m’offre à nouveau
De vivre avec toi, mon aster
Cette rencontre avec le beau.

Une balade au cœur du sacré
Présent partout il envahit
Chaque être vivant ainsi lié

Par cette sublime énergie de vie.





samedi 7 février 2015

Eau, mon amour !

D’où viens-tu,
toi qui descends les montagnes à vive allure,
sortant ici ou là des entrailles de la terre,
ruisselant sur les rochers, sur les feuilles,
et les sols plus ou moins perméables à ta douce présence.

Où vas-tu,
toi que rien n’arrête, libre de circuler ;
Les obstacles ne sont pas une contrainte,
mais une autre manière de cheminer.

Toujours en mouvement, tu coules,
douce et si dure à la fois tu repasses
et repasses sans cesse sans jamais te casser.
Les rochers des bords de mer
ou les karst du sud de la France
En sont une belle manifestation.

Tu arrives par ta douceur
à poursuivre ton chemin de vie et atteindre ton objectif.
Mais quel est il ce objectif ?
Acheminer une chose si précieuse
que la création t’a doté de la plus forte des énergies,
capable de t’adapter, recevoir et accepter ton environnement ?

Tu es le véhicule sans cesse en mouvement de la vie,
présent dans tout être vivant.
Tu lui apportes cette matière
qui fait office de matrice de réception
des énergies intérieures et extérieures.
Tout comme le caillou lancé dans la mare,
nos émotions et nos pensées sont transmises
depuis notre cœur jusqu’à l’extérieur de soi
car tu es présente en nous et autour de nous.

En cultivant l’amour du moment présent,
nous te reconnaissons comme la matrice de vie
qui relie tous les êtres, toutes les choses.

Tu es la matrice de vie
que je bois avec respect
quand ma soif te nécessite en moi ;
Que j’utilise en conscience
quand j’arrose le sol de mon jardin,
socle vivant qui me nourrit tout l’année ;
Que je reçois avec amour sur mon corps
pour me laver des impuretés
et du stress de la journée.

Je te vois ici venir de nulle part, ou de partout,
descendre avec douceur et puissance
de cette montagne pour chuter en cascade.
Derrière ce voile puissant,
Je vois la force de vie qui se transmet même
dans les rochers qui apparaissent sous une autre lumière.
Tapi dans l’obscurité, le gardien de ce lieu nous observe,
à l’abri de ta puissance, il nous invite
à regarder la vie au-delà des formes,
à regarder dans nos cœurs
la force de vie qui nous lie
dans cet instant et tous les autres.

jeudi 5 février 2015

Quand vient la neige

Quand la neige arrive en quantité, recouvrant les paysages, nous avons la chance de sentir en nous et autour de nous de grands changements.
Ces milliers de flocons volants dans l'air pour retomber en douceur apportent une sorte de sérénité qui vient réchauffer le coeur des hommes calfeutrés dans leur chaumière, regroupés auprès du feu.

Ces milliers de flocons ont cette magie de nous inviter à sortir, à jouer, faire des batailles de boule de neige ou encore de la luge ... bref, retrouver notre coeur d'enfant.
La neige, bien qu'uniformément blanche apporte cette couleur dont la nature a besoin pour renaître. Les paysages changent et passent de la froideur de l'hiver gris à la douceur blanche et gelée.

Quand vient la neige, la nature m'appelle et je suis heureux de parcourir maintes paysages autrefois connus. Car, quand la neige est passée par là, il arrive que l'on se sente perdu, désorienté. Nos repères ne sont plus là, ou plutôt, nos repères ne sont plus lisibles de la même manière.

Quand vient la neige, je parcours avec joie les massifs forestiers où j'aime prendre des petits sentiers, les plus petits possible, voire m'aventurer à travers bois. La neige craque sous les pieds, nos voix sont tantôt étouffées, tantôt transmises par résonance à travers les arbres. Peu à peu mon esprit lâche prise et se laisse porter par la douceur aussi enveloppante que gelée de ce manteau blanc recouvrant les feuilles d'automne de certains hêtres, les ramures de certains résineux, les mousses qui pendent de certaines branches ... Chaque couleur, chaque texture  apparaissent clairement alors qu'on n'y prête que très peu d'attention en d'autres temps.

Dans ces instants, le froid figeant le visage exposé ou les pieds humides de neige qui commencent à se faire sentir, n'ont plus d'importance. Je suis dans un autre temps, me laissant émerveiller par ces contrastes de vie entre le blanc de l'hiver, le jaune de l'automne et le vert du printemps.

Ces instants sont pur bonheur jusqu'à retrouver un grand sentier style GR, ces autoroutes de la randonnée pédestre. Je me mets alors à rêver à la prochaine déviation, aventure à travers le sauvage. C'est à ce moment que je comprends combien le sauvage me nourrit autant par mes yeux émerveillés que par mon coeur aimant la nature, la vie.