jeudi 5 février 2015

Quand vient la neige

Quand la neige arrive en quantité, recouvrant les paysages, nous avons la chance de sentir en nous et autour de nous de grands changements.
Ces milliers de flocons volants dans l'air pour retomber en douceur apportent une sorte de sérénité qui vient réchauffer le coeur des hommes calfeutrés dans leur chaumière, regroupés auprès du feu.

Ces milliers de flocons ont cette magie de nous inviter à sortir, à jouer, faire des batailles de boule de neige ou encore de la luge ... bref, retrouver notre coeur d'enfant.
La neige, bien qu'uniformément blanche apporte cette couleur dont la nature a besoin pour renaître. Les paysages changent et passent de la froideur de l'hiver gris à la douceur blanche et gelée.

Quand vient la neige, la nature m'appelle et je suis heureux de parcourir maintes paysages autrefois connus. Car, quand la neige est passée par là, il arrive que l'on se sente perdu, désorienté. Nos repères ne sont plus là, ou plutôt, nos repères ne sont plus lisibles de la même manière.

Quand vient la neige, je parcours avec joie les massifs forestiers où j'aime prendre des petits sentiers, les plus petits possible, voire m'aventurer à travers bois. La neige craque sous les pieds, nos voix sont tantôt étouffées, tantôt transmises par résonance à travers les arbres. Peu à peu mon esprit lâche prise et se laisse porter par la douceur aussi enveloppante que gelée de ce manteau blanc recouvrant les feuilles d'automne de certains hêtres, les ramures de certains résineux, les mousses qui pendent de certaines branches ... Chaque couleur, chaque texture  apparaissent clairement alors qu'on n'y prête que très peu d'attention en d'autres temps.

Dans ces instants, le froid figeant le visage exposé ou les pieds humides de neige qui commencent à se faire sentir, n'ont plus d'importance. Je suis dans un autre temps, me laissant émerveiller par ces contrastes de vie entre le blanc de l'hiver, le jaune de l'automne et le vert du printemps.

Ces instants sont pur bonheur jusqu'à retrouver un grand sentier style GR, ces autoroutes de la randonnée pédestre. Je me mets alors à rêver à la prochaine déviation, aventure à travers le sauvage. C'est à ce moment que je comprends combien le sauvage me nourrit autant par mes yeux émerveillés que par mon coeur aimant la nature, la vie.










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