samedi 7 février 2015

Eau, mon amour !

D’où viens-tu,
toi qui descends les montagnes à vive allure,
sortant ici ou là des entrailles de la terre,
ruisselant sur les rochers, sur les feuilles,
et les sols plus ou moins perméables à ta douce présence.

Où vas-tu,
toi que rien n’arrête, libre de circuler ;
Les obstacles ne sont pas une contrainte,
mais une autre manière de cheminer.

Toujours en mouvement, tu coules,
douce et si dure à la fois tu repasses
et repasses sans cesse sans jamais te casser.
Les rochers des bords de mer
ou les karst du sud de la France
En sont une belle manifestation.

Tu arrives par ta douceur
à poursuivre ton chemin de vie et atteindre ton objectif.
Mais quel est il ce objectif ?
Acheminer une chose si précieuse
que la création t’a doté de la plus forte des énergies,
capable de t’adapter, recevoir et accepter ton environnement ?

Tu es le véhicule sans cesse en mouvement de la vie,
présent dans tout être vivant.
Tu lui apportes cette matière
qui fait office de matrice de réception
des énergies intérieures et extérieures.
Tout comme le caillou lancé dans la mare,
nos émotions et nos pensées sont transmises
depuis notre cœur jusqu’à l’extérieur de soi
car tu es présente en nous et autour de nous.

En cultivant l’amour du moment présent,
nous te reconnaissons comme la matrice de vie
qui relie tous les êtres, toutes les choses.

Tu es la matrice de vie
que je bois avec respect
quand ma soif te nécessite en moi ;
Que j’utilise en conscience
quand j’arrose le sol de mon jardin,
socle vivant qui me nourrit tout l’année ;
Que je reçois avec amour sur mon corps
pour me laver des impuretés
et du stress de la journée.

Je te vois ici venir de nulle part, ou de partout,
descendre avec douceur et puissance
de cette montagne pour chuter en cascade.
Derrière ce voile puissant,
Je vois la force de vie qui se transmet même
dans les rochers qui apparaissent sous une autre lumière.
Tapi dans l’obscurité, le gardien de ce lieu nous observe,
à l’abri de ta puissance, il nous invite
à regarder la vie au-delà des formes,
à regarder dans nos cœurs
la force de vie qui nous lie
dans cet instant et tous les autres.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire