Repas printanier

Danse mellifère pour un saule doré

Le temps d'une pause déjeuner

je suis aller parcourir les chemins

de l'Ill Wald et rencontrer

le printemps.

De petits chatons suspendus

par leur branche au dessus de l'eau

les fleurs jaunes mises à nu

sortant de ces poils si beaux.

Entre les douceur des poils

et la couleur solaire de ces fleurs

les abeilles sortant de l'hiver

en profitent pour venir chercher le doux nectar.

Une danse timide se met en place

les abeilles encore peu nombreuses

ont tout loisir de se délecter

de ces cadeaux solaires offerts par les saules.

  

Perce neige

Si douces et si fortes à la fois
Elles nous transpercent le coeur par leur douceur
comme elles percent le manteau neigeux par leur force,
cette force de vie qui les pousse à travers la lumière de l'hiver qui décline
à grandir alors même que la vie autour est encore dans sa dormance hivernale.

Si douces et si humbles à la fois
elles annoncent cette énergie du printemps qui arrive,
elles ouvrent la voie aux autres fleurs et le moment venu
elles se retirent pour laisser la lumière se porter sur d'autres formes de vie.

Douceur, force et humilité
en elles je retrouve ces qualités.

Merci

Le tronc qui passe

Avec sa couronne champignonnière

Cette tranche de vie forestière

Capte l’image du temps

Sur les cercles, une aiguille pointant.

Comme le saphir sur un vinyle,

Elle déroule celle qui file,

L’histoire si bien cachée

En ton tronc, ton aubier.

Combien d’oiseaux abrités

Chaque hiver à passer

Dans ce massif forestier

Avec tes frères arbres serrés.

Combien de feuilles perdues

Tous ces hivers, mis à nu

Tombées au sol, elles ont nourri

Insectes, champignons et bactéries.

Aujourd’hui, c’est écrit,

Le cycle vital s’est enfui,

Par les cercles de ton tronc,

De la vie, tu nous donnes une leçon.

Mais la vie ne s’arrête pas,

Après la coupe tu apporteras

Un peu de chaleur dans la maison,

Ton odeur et ta lumière rayonneront.

Dans le cœur de mes enfants,

Je te remercie d’être présent

Pour nous nourrir à chaque instant,

Sur la vie, j’aime tes enseignements.

Serpent de lumière

La nature est vivante et

Pour qui regarde amusé

Le cœur ravi de marcher

Au milieu de ces êtres éthérés

Gardiens de la vie, ils sont prêts

A nous toucher par leur lumière.

Dans chaque arbre, chaque feuille

Amas de bois ou encore de mousses,

Dans la neige, soufflée et sculptée au vent,

Dans chaque expression de la vie,

La nature est là, nous regarde et nous parle.

C’est en mon cœur d’enfant

Emerveillé par l’imaginaire

Que monte en moi à leur contact

Le plaisir de les retrouver à chaque instant.

Serpents, dragons, fées ou gnomes,

Sorcières ou lutins, ils sont là amusés

Parfois intrigués de nous voir passer.

Au delà de la raison,

Nos sens nous enseignent, nous alertent,

Sur la présence d’autres êtres

Que notre vue ici qu’accessoire

Ne nous permet pas de voir.

Seule l’immersion, le cœur ouvert à l’inconnu

Ouvre les portes d’un monde diversifié,

Où la vie multiple, par nos sens vient toucher

En réponse à cette attention, notre esprit mis à nu

et nous guider

Vers la lumière de notre enfant intérieur,

Cet être profond qui sait vivre chaque instant

Comme si c’était le premier et le dernier accueil,

Lui qui apporte ce regard si pur, exempt de tout jugement,

Lui qui sait regarder chaque chose,

Comme la plus belle de l’univers,

Lui qui est amour, tout simplement.

Par le contact avec la nature,

Les êtres qui émerveillent mon imaginaire

Offrent de plus en plus de place à cet enfant

Que la terre, l’humanité a besoin de retrouver.

A toi, dragon de la forêt

Tel un serpent de lumière

Créant dans mon imaginaire

La vision d’un monde ouvert

Où chaque être vit

En conscience d’un lien puissant

Le souffle de l’Amour présent

Dans nos cœurs, la lumière jaillit.