mercredi 30 décembre 2015

gouttes au soleil du matin

En ces chaudes journées d'hiver
les matins ensoleillés sont une invitation à l'évasion
à se balader dans les chemins encore endormis,
à respirer l'air frais les yeux tournés vers le soleil levant
à se baisser au sol et humer l'humide
qui est retenu en gouttes sur les feuilles mortes,
suspendues sur les hauteurs des herbes,
jouant les acrobates avec les toiles d'araignées.










dimanche 13 décembre 2015

douceur d'une mousse

Quand on se sent en fatigue
rien de mieux qu'une échappée
dans la douceur des mousses
culminant au sommet des souches en forêt.







jeudi 3 décembre 2015

Un soir dans la vallée

Fin de journée dans la vallée, les nuages entremêlés avec les raies de fumée laissées par les avions offrent un spectacle mouvant. Du bleu et blanc, le ciel passe doucement à des couleurs chatoyantes - jaune, orange, rouge, violet, rose, pourpre.
Je ne me lasse pas de ce spectacle.
Je m'assieds sur la terre humide, adossé à un large et vieux chêne.
Je ne veux manquer aucune scène.
Le film de ma soirée a débuté et j'ai trouvé bonne place sur les hauteurs de mon village, en lisière de forêt.
La salle semble vide ! Pourtant, je ne suis pas seul. Je l'entends, je le sens, je le ressens comme une présence qui me parle de l'intérieur. Une présence qui inquiète quand on ne la connait pas ! Une présence qui rassure quand on s'abandonne dans les bras de mère nature.

La fraîcheur s'installe ! un léger vent frais parcourt toute chose trainant encore ses pattes dehors, il nous rappelle à notre foyer. Il est temps de rentrer au bercail et laisser la vie nocturne s'installer tranquillement.

Je rentrerai, mais pas avant la fin de mon film.

Les couleurs changent. Je cligne des yeux et le ciel est déjà différent. Phénomène qui semble s'accélérer à mesure que nous approchons de l'épilogue nocturne.
Je suis aux anges, le regard porté vers le ciel, ici et maintenant, assis sur l'herbe humide et fraîche, serein de vivre, heureux d'être là en moi et avec la vie qui se déroule devant mes yeux, avec le jour qui se retire et offre un spectacle de toute beauté pour accueillir la nuit.

C'est ici et maintenant que la vie se déroule. Je ne suis pas au ciel, bien que je me sente au paradis dans cet instant solaire et lunaire où nous tendons vers ce point d'équilibre, les force de la vie s'exprimant, instant magique où je comprends mieux combien le feu de mon amour est aussi là pour permettre à ma douce partenaire de vivre pleinement sa vraie nature.

Poussée par le vent frais, la brume monte dans la vallée. Elle vient engloutir les maisons qui s'allument doucement. Le feu semble de mise dans les chaumières et les filets de fumée sortant des toits viennent alimenter, comme une offrande, cette brume épaisse, glaçante mais pas morbide. Quand je la vois avancer à vive allure, mon coeur s'en réjouit.

Voilà un paysage que j'aime ! Montagne, soleil couchant et ciel brûlant de mille feux, brume et maisons qui fument. Comme le ciel, mon coeur s'enflamme de la vie.

C'était une fin de journée
comme j'aime les passer
sur les hauteurs de ma vallée.










lundi 2 novembre 2015

Dans l'eau du brouillard

Dans l'eau du brouillard, la lumière scintille
la nature sous ces gouttes d'eau, brille
et réfracte la lumière du soleil timide
entrevu parfois quand se dissipe l'humide.

Suspendues dans le vide, elles s'alignent
tels des trapézistes prêts pour le spectacle
elles illuminent de mille couleurs leur réceptacle
quand elles sont touchées par la lumière divine.

Par temps de brouillard, on se terre
au coin du feu dans nos chaumières, 
mais si l'on se risque à braver l'humidité
on découvre un spectacle de toute beauté.










lundi 26 octobre 2015

balade automnale

Par cette belle journée d'octobre,  nous avons profité du temps qui nous était donné pour partir en forêt. Depuis les hauts du Howarth, dans la vallée de Villé, nous avons choisi de découvrir un pan de forêt que nous ne connaissions pas. Pour cela, nous choisissons la sécurité en suivant un circuit balisé. Mais, voilà ! émerveillés par les couleurs magnifiques des feuillages ou encore par les champignons que j’aperçois par ci par là et qui m'amènent à sortir des sentiers. 3 ou 4 embranchements plus loin, plus de balisage. Que faire ? Poursuivre et se laisser guider par nos sens ou faire demi tour par peur de se perdre ?
On poursuit et continue à monter vers l'Ungersberg, la montagne qui se dressait au dessus de nous.
Malheureusement, le temps passe très vite ! C'est pourquoi, quand le lieu nous y a invité, nous avons décidé de nous enfoncer dans la forêt pour descendre vers notre lieu de départ. Et, sans s'être vraiment perdu, nous avons pu découvrir de magnifiques espaces, de splendides arbres et des champignons que nous n'aurions pas croisé si nous étions restés sur les sentiers.

Nous sommes comme cette forêt avec qui nous avons passé l'après midi. C'est en s'y aventurant dans ses profondeurs, en passant derrière les ronces qui cachent les sous bois, que nous pouvons arriver à mieux nous connaître.

Encore une fois, la nature nous enseigne sur la relation avec nous même et avec les autres.


















dimanche 18 octobre 2015

Champipi

Après une rude journée
à bricoler sur mon chantier
j'ai pris le temps d'une balade
faire que mon esprit s'évade.

A m'allonger sur les feuilles
assis sur les mousses, j'accueille
le coeur ouvert aux couleurs magiques
je savoure ces instants de vie uniques.